
Ecouter dans de bonnes conditions la restitution des oeuvres d’un artiste ou d’un groupe relève de l’expérience personnelle et du niveau d’exigence de chacun.
Ecouter de la musique est une expérience qui peut avoir des intentions très diverses : du simple plaisir et divertissement d’abord, la musique peut procurer ce plaisir immédiat, peut évoquer tout un tas d’émotions et aussi servir d’outil d’expression. Les gens écoutent parfois de la musique tout simplement pour se réunir autour d’un morceau, ou s’exprimer par la danse ou encore pour explorer d’autres champs comme créer une atmosphère particulière (une ambiance feutrée pour des rendez-vous amoureux ou, au contraire, très dynamique pour renforcer l’idée de célébration (stades, …).
Mais outre l’expression corporelle, la musique a le pouvoir de réduire le stress. De nombreuses personnes écoutent de la musique pour se calmer ou pour se détendre lorsqu’elles se sentent anxieuses. Elle peut se montrer inspirante pour les gens et les motiver à passer à l’action. Et, last but not least, La musique joue souvent aussi un rôle important dans la construction de l’identité sociale et culturelle. Les gens écoutent parfois de la musique pour se sentir connectés à un groupe ou à une communauté particulière, ou pour exprimer leur appartenance à un certain mouvement culturel.
Dans mon cas, en plus du rôle « bulle » qui me préserve du monde extérieur ;), je suis un fan de la créativité de tous ces artiste (et si pas tous, beaucoup, beaucoup) et un grand fan de son. Je suis fasciné par la restitution sonore et la création musicale. C’est très important pour moi d’être au plus près de ce que l'(les) artiste(s) ont voulu exprimer, les choix réalisés par eux ou par les ingénieurs, producteurs, … Pour cela, il a fallu m’intéresser aux équipement de restitution et ce, très tôt.
Quand j’avais 8 ou 10 ans, un truc comme ça, j’ai entendu les Beatles et Elvis mais surtout les Beatles. J’étais subjugué par la qualité des morceaux de ce que j’entendais et par leur variété. 2 ou 3 ans, plus tard, j’ai eu de la chance d’avoir les amis de mes parents qui avaient une Hifi de qualité et qui étaient très heureux de me laisser dans une pièce, casque audio sur la tête, à piocher dans les vinyls. Ce ressenti quand j’ai écouté pour la première fois « A Night at the Opera » de Queen, un casque Technics sur la tête branché à un ampli Marantz. C’était en 1980, et je n’ai jamais oublié cette sensation intense d’être dans un monde de rêve fait d’émotions et de sons.
C’est à cette date que je me suis donné pour objectif d’avoir mon matériel à moi pour répéter l’expérience. Seulement voilà, ce matériel coûtait extrêmement cher et surtout, il fallait comprendre tout une technicité. Mon équipement est passé essentiellement par la récupération de ce que les autres ne voulaient plus et par quelques rares opportunités. L’époque était aux 33T et 45T vinyls et aux cassettes audio. J’étais déjà déçu par la qualité moindre de ce que j’avais éprouvé dans le monde des adultes et je me suis vite rendu compte qu’un matériel n’était pas l’autre et que, parfois, l’association faisait le succès ou l’échec entre amplis et enceintes.
A cet âge-là, je me suis mis à la guitare (Aah, le pouvoir inspirant de la musique ;)) et tenter de restituer ce que j’avais en tête, ce qui allait également poser problème avec les moyens du bord.
En 1983, le CD est arrivé, plus concrètement en 87-88 pour les jeunes. J’ai vite pris cette révolution comme un visa pour une expérience aboutie d’écoute mais, une nouvelle fois, il y a eu des déceptions (Aaah ces fameux AAD). Après un travail d’étudiant, je me suis offert un lecteur CD portable (Philips ;)) qui m’a accompagné pendant plus de 10 ans. Je me suis offert un casque audio et j’ai quand même retrouvé une partie des sensations éprouvées il y a quelques années…
Mais il y avait encore des déceptions, des restitutions brouillonnes, une scène sonore étroite, des basses peu présentes, … Quand le Mp3 est arrivé dans le bouillonnement de l’informatique de la fin des années 90, on s’est tous dit woaw on va pouvoir faire ce qu’on veut, ripper chaque CD, modifier sa couleur sonore, avoir accès à des choses hors-distribution classique, ….
Et ça a été un vrai moment de partage, d’échange, de découverte, … Mais il a fallu s’équiper pour écouter depuis un ordinateur, lui mettre des enceintes, un lecteur adéquat (Aaah ce Winamp), … Et c’était reparti pour un tour.
Et puis le Mp3 a évolué vers les différents formats plus qualitatifs les uns que les autres comme le FLAC, WAV, AIFF, ALAC, OGG VORBIS, DSD, …
C’est là-dessus que je vais investiguer pour savoir où nous en sommes aujourd’hui pour pouvoir enfin écouter « au plus près » des artistes.